• ECOUTES L'ÂNE

    ECOUTES L'ÄNE

    C’est le temps de l’Avent, bientôt Noël, j’ai fait ma crèche. C’est si important (cf. message 2004). Elle est simple, classique. Ce soir je suis assis devant, dans la nuit. J’ai placé un lumignon à l’emplacement où je déposerai le nouveau-né emmailloté, lors de la sainte nuit  de Noël, en rentrant de la messe. Il est tard, la crèche est vide. J’ai décidé de ne déposer les personnages que petit à petit. Un peu à l’écart, j’ai placé le berger et ses moutons. Il est dans les collines à l’entour de Bethléem. Il ne peut deviner la surprise qui sera la sienne (cf. message 2003) Hier, dans la grotte, qui est une étable, j’ai placé le bœuf. Déjà il y fait bon, sur la paille son pelage dégage de la chaleur. Ce soir, j’ai placé l’âne. Il est gris, les oreilles pointues, comme il se doit. Je le regarde songeur, étonnant animal que l’âne, on le respecte peu, il n’a pas la réputation de noblesse que l’on attribue au cheval et pourtant … Du cheval, je sais qu’un psaume dit qu’ « il ne donne pas le salut ! », alors que l’âne est plus clairvoyant que le devin (Nbre 22,21-40). 

     

    Ce soir j’écoute l’âne de la crèche  car je sais, ayant lu la seconde lettre de Pierre (2P2,16), que Dieu, s’il le veut : « fait parler d’une voix humaine la bête de somme » ; et que l’âne, contrairement à l’homme embarrassé dans son quotidien, sait voir l’invisible :

    « Je vais marcher beaucoup le 24 afin que mon maître, le sage Joseph, de la tribu de David puisse obéir au décret de César Auguste qui « a décidé de recenser le monde entier » (Lc 2,1) La route de Nazareth à Bethléem sera difficile et délicate car son épouse, Marie, est enceinte et va bientôt mettre au monde.

    Je ne suis pas inquiet car je sais et je vois, comme vit en son temps mon Aïeule, l’ânesse de Balaam, l’agitation des anges et des forces invisibles. Car celui qui va naître est, je te le dis : le Messie. Il est cousin de lien social de ce jeune Jean le fils d’Elizabeth dont les nombreuses années confirmaient sa stérilité. Aussi surprenante fut la naissance de Jean, celle du petit qui va venir est plus admirable encore.

    Le sais-tu ? L’union de Marie et Joseph est de parfaite continence. L’enfant à venir est Fils de Dieu venu par la force de l’Esprit-Saint qui a couvert de son ombre la fille de Sion.

    Mais ne croit pas que sa venue en ce monde des hommes, ce monde qu’il a créé sera grandiose et victorieuse. Dieu se fait Homme pour que sa création qui est à son image puisse être sauvée du péché. C’est pourquoi Dieu naît dans un drame ordinaire de précarité dans une époque historiquement violente et mouvementée. Dieu, dès ce jour est au milieu des hommes : EMMANUEL ! et il va assumer et récapituler toute l’humanité.

    Bientôt, je repartirai avec eux trois pour vivre l’exil en Egypte. Puis, plus tard c’est un de mes descendants qui le portera pour son entrée victorieuse aux yeux des hommes à Jérusalem. Mais là encore, sa véritable victoire sera dans l’apparente faiblesse et la mort car c’est par delà ce qui fait peur et qui tue que se trouve la libération » 

     

                Noël, bientôt, toi qui es prêt de ta crèche, prends-tu le temps d’observer, écouter, méditer, … adorer ? Ouvre les yeux de la foi et laisse toi surprendre par cette révélation : C’est dans la faiblesse qu’agit la force de Dieu.

                 

                            Alors, en ce temps de Noël, n’oublie pas de méditer devant la crèche !

     

    Le 19/12/2005
    P. Boudéreaux Christophe
     

     


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