• SURPRISE DU BERGER !

    SURPRISE DU BERGER !

    Un berger de l’autre côté de Bethléem vient d’arriver pour voir ce que signifie le remue ménage de la nuit.

    En effet, alors qu’il gardait ses moutons, il aperçut des phénomènes lumineux du côté de la vieille crèche là bas, à 5km de la sienne. Et il n’y eu pas que des lumières mais un étrange oiseaux lumineux lui était apparu. Ce n’était pas un rêve, ni même un songe car ses compagnons, comme lui, le virent aussi. Imaginez la panique, tous tremblaient et s’effondraient de peur. Alors cet être de lumière leur a dit :

    « Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche ».  

    Et pour clore cette annonce, il y eut un tourbillon de lumière, d’autres êtres étranges - une armée disait-il - virevoltaient en chantant un air joyeux et solennel qui disait :

    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance ! ».

     

    Comme c’était beau à voir et à entendre, une vraie vision paradisiaque ! Il leur en a fallu du temps avant de redescendre sur terre et, après conciliabule, convenir qu’il ne fallait pas refuser cette invitation. Lui et ses compagnons prirent le chemin non sans une immense excitation. Ils n’en finissaient pas de se raconter ce qu’ils venaient de voir et ils commentaient :

    « Comme ça devait être sacrement beau et impressionnant à voir là bas, là où il est le messie.

    « Vous-vous rendez compte ? c’est le Christ, le Messie qu’il nous a annoncé ! celui que tout le monde attend pour rejeter la puissance occupante.

    « Ils vont passer un sale quart d’heure les romains quand ils vont voir ce que nous avons vu ! Car c’est une armée d’anges qui l’accompagne.

    « Enfin, le règne de Dieu arrive ! … 

     

    Arrivant non loin de la crèche les bergers, sans s’en rendre compte, parlaient de moins en moins fort, puis de moins en moins pour ne plus parler du tout comme on le fait lors d’une procession recueillie. Ils arrivaient devant la crèche dans l’attitude la plus pieuse qui soit.  Les chefs des prêtres qui entrent dans le Saint des Saint, au Temple de Jérusalem, ne pouvaient être plus recueillis. Quelle scène étrange ! Quel étonnement !  … Quel contraste avec ce qu’ils s’attendaient à voir !

     

    « Quel étonnant libérateur » se dit alors notre berger, car ce n’est pas un chef de guerre qui est là, non mais comme nous l’avait dit l’ange : « un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche ». Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? C’est à n’y rien comprendre. Et de quoi peut bien nous libérer un bébé ? »

    « Et pourtant, se disait-il, il se passait quelque chose de fort ici, une atmosphère surnaturelle, un goût de « jamais vu » ; ou plus exactement une ambiance « qui sonne juste », vraie ; Ce qui est là est beau ! ; du bon « à l’état brut », nature, sans artifice et faux semblant : du sublimement simple. C’est ça ! oui c’est ça : du merveilleusement familier !  ».

    Et, contemplant la modeste nurserie du Seigneur, notre berger continuait à méditer :

    « Mais de quoi nous libère-t-il ce petit ? tout cela est si commun, si simple, si humble que s’en est touchant et donne envie d’aimer. Oh ! oui cette ambiance de Paix, cette plénitude d’Amour, c’est la simplicité de ce spectacle qui la donne à voir : l’humilité c’est l’Amour incarné.

    Mais alors, ce petit, c’est bien le Christ, le Messie et ce dont il vient nous sauver c’est de notre peur de Lui que nous croyons si lointain, alors qu’il se veut plus familier. C’est pour témoigner de son Amour que Dieu est venu nous rejoindre. Or  l’humilité est source de familiarité ; et sans familiarité, l’affection ne se prouve pas ; et sans cette preuve,  il ne peut y avoir de confiance.

    Désormais,  je le sais, je peux croire en Dieu,  je peux lui faire confiance car Dieu s’est fait l’un de nous, il s’est fait à l’égal, il s’est fait mon frère et je sais maintenant que s’est en étant moi même au plus vrai, au plus parfait que je peux suivre Dieu, me faire l’objet de sa complaisance. Oui, vraiment, ce jour est de PAIX ! ».  

     

     

    Le 8 décembre 2003

    P. Boudéreaux Christophe

     


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